L'ÉNIGME
Michèle... Michèle fut et restera toujours une énigme pour moi. Dès notre première rencontre et aussi longtemps que je la fréquentais, je ressentis pour elle une forte attirance. Pourtant rien ne semblait la prédestiner à cela, elle n'était absolument pas mon type de femme. Je peux même affirmer que je ne l'ai jamais trouvée belle. Avec le temps, je m'accoutumais à son visage asymétrique et changeant, mais je me souviens que, dans les tout premiers temps, je la trouvais parfois laide. Alors, comment expliquer cette mystérieuse attirance qui faisait que je ne pouvais pas me trouver en sa présence sans être dans un degré avancé d'excitation. La lecture d'un livre sur les fourmis de Bernard Werber, me donna à penser que cette véritable fascination sexuelle provenait de l'émission de phéromones par la demoiselle.
En fait de demoiselle, c'était une femme divorcée, mère d'une fillette d'une douzaine d'années. Nous allons voir que je ne fus bientôt pas loin de penser que cette maternité tenait de l'immaculée conception. Que mes frères chrétiens ne s'offusquent pas, je n'ai absolument pas l'intention de comparer Michèle à la vierge Marie, mais parmi les multiples mystères qui entouraient cette jeune femme, son mariage, sa vie de couple et la naissance de sa fille, me semblèrent bien étranges à un moment donné de nos relations. Mais nous n'en sommes pas encore là !
Michèle arriva dans ma vie à un moment critique, où tout semblait partir à la dérive autour de moi, sur un plan professionnel et peut-être sur un plan plus général. Instinctivement, je m'accrochais à elle, comme à une planche de salut. Et pourtant que de couleuvres me fallut-il avaler pour m'attacher à elle ! Non seulement elle n'avait aucun des attributs corporels que je recherchais chez une femme, mais tout dans son comportement allait à l'encontre de mes maniaqueries naissantes de vieux garçon. Par exemple, elle ne se contentait pas de fumer de façon exagérée, ce qui m'indisposait d'autant plus que je n'ai jamais fumé et que nous étions condamnés à passer le plus clair de la journée dans même une pièce exiguë, mais, affichant volontiers des airs de garçon manqué - à la Georges Sand - elle fumait souvent le cigare et parfois la pipe. Son bureau était un fouillis indescriptible de documents entassés dans le plus grand désordre ; de papiers froissés que la poubelle, jamais vidée, avait depuis longtemps renoncé à contenir ; de cendriers pleins de mégots puants (des gauloises naturellement) ; de cendres et de tabac échappé de sa pipe. Sa tenue vestimentaire était à l'image de son bureau, pour ce qui est du désordre et de la propreté douteuse. Mes collaborateurs, qui me connaissaient bien, se demandaient comment je pouvais la supporter près de moi, ne serait-ce qu'une minute. Je me le demandais moi-même, d'autant plus que nos relations étaient très distantes et que son mépris affiché pour les hommes m'incluait largement, peut-être même particulièrement. Naturellement, il y avait ces fameuses effluves indéfinissables, qui suppléaient avantageusement au parfum dont elle n'abusait pas.
Peut-on parler de coup de foudre, pour ce déclic immédiat que je ressentis dès la minute où elle entra dans mon bureau pour la première fois ? Je me le suis souvent demandé depuis et ma réponse, sans être catégorique, est plutôt négative. Pas d'éclair de lumière au cours de ce premier instant, mais une mystérieuse alchimie, dans le tout le sens moyenâgeux du terme, plus proche de la sorcellerie que de la chimie organique.
Comment être attiré sexuellement par cet être androgyne et, surtout, comment lui conter fleurette ? Cette double équation me parut longtemps insoluble. Pourtant, le sort devait me favoriser en me montrant que la belle était tout à fait une femme.
Nous profitions souvent de la pause de midi pour nous rendre sur une plage voisine. Un pan bagnat et un bain de mer constituaient une bonne détente, au cours de ces journées où l'atmosphère de l'entreprise était particulièrement chargée en électricité statique. Pour nous dévêtir et pour enfiler nos maillots de bain, nous utilisions les portières de ma voiture comme paravent. Chacun d'un côté du véhicule, que je garais dans un chemin étroit et bordé de végétation, entre les deux portières latérales ouvertes, nous pouvions échapper aux regards indiscrets. Je m'aperçus très vite, qu'avec un peu d'astuce, je pouvais profiter de l'occasion pour assister confortablement au déshabillage de ma voisine. Cela me permit de découvrir qu'elle employait des sous-vêtements d'une rigueur quasi monastique. Des sous-vêtements en " tôle " fut l'expression qui me vint spontanément à l'esprit. Mais la " tôle " enlevée, je ne tardais pas à constater que, sous ses oripeaux masculins, se dissimulait un corps tout à fait féminin et tout à fait charmant. Deux jolis petits seins bien ronds, une ligne fluide et deux mamelons fessus très convenables, un triangle pileux bien fourni, l'inventaire était plutôt réjouissant ! Je n'hésitais pas à abuser de cette découverte à chaque occasion, sans plus de vergogne. Avec d'autant moins de scrupules que je me convainquis rapidement que la dame n'était pas complètement innocente et qu'elle n'était pas dupe de mon petit manège. Cette constatation m'encouragea à tenter ma chance, ce qui me fournit une solution au problème inextricable énoncé plus haut.
Un jour où j'étais particulièrement en forme, je me glissais subrepticement derrière la voiture et, au moment où la nymphe se trouva dans le plus simple appareil, je l'entourais de mes bras. Sa réaction fut beaucoup plus violente que ce à quoi je m'attendais. Elle était incontestablement surprise, contrairement à mon pronostic, elle n'avait pas eu vent de mes indiscrétions et n'avait pas prévu ma manœuvre furtive. Dès que je le compris, je rentrais ma tête dans mes épaules en prévision de la paire de gifles que je croyais inévitable. Celle-ci tarda à venir, après avoir violemment tressaillie, Michèle passa une main derrière ma tête et, se hissant sur la pointe des pieds, me gratifia d'un rapide baiser sur la bouche. Je n'eus qu'à peine le temps de sentir une odeur et un goût de tabac froid, qui me fit l'effet du plus enivrant des nectars.
· Non, Paul, ce n'est pas possible ! Je t'aime bien, mais je suis frigide. Tu perds ton temps avec moi.
Quand, revenus de ce bref moment d'émotion, nous fûmes installés sur la plage, elle m'expliqua longuement que sa frigidité était la cause de l'échec de son mariage. Elle n'avait pas pu supporter les étreintes de son mari et avait divorcé dès que possible, pas avant, toutefois, d'avoir eu un enfant. Elle me proposa avec douceur son amitié, que je m'empressais d'accepter.
L'amitié entre une femme et un homme, quel inépuisable sujet de dissertation ! Quand cette femme vous met en érection dès qu'elle apparaît, la dissertation fait long feu. Encouragé par l'intimité qui était née sur cette plage, j'entourais ma compagne de bureau de gestes enveloppants, qui, sans être des caresses sexuelles, étaient quand même beaucoup plus que des témoignages d'amitié. Ces frôlements ne semblaient pas déplaire à Michèle, qui ne cherchait pas à les fuir. Pourtant, chaque fois qu'une partie de mon corps entrait en contact avec le sien, elle était prise d'un curieux frémissement, parfois étonnamment violent.
Je m'en tins pendant longtemps à ces prémisses, qui ne faisaient qu'accroître mon excitation, car je craignais de tout perdre en poussant un peu trop loin mes caresses. Pourtant, un jour, la tentation fut trop forte. Nous étions tous les deux enfermés dans un minuscule local, qui servait de magasin aux pièces détachées, où nous pratiquions un interminable inventaire. L'air de la petite pièce semblait être chargé en électricité, nous étions tendus comme jamais nous l'avions été ensemble. Chaque fois que j'effleurais ma collaboratrice, elle sursautait comme jamais elle ne l'avait fait jusqu'ici. L'orage, qui grondait depuis plusieurs heures au-dessus de nos têtes, devait fatalement s'abattre sur nous. Sans que rien ne nous en ait donné le signal, nous nous retrouvâmes dans les bras l'un de l'autre, liés par un baiser frémissant. Comme ma compagne était de très petite taille, je la hissais sur une table, pour mettre sa tête à la hauteur de la mienne. Cette manœuvre l'obligea à remonter largement sa jupe trop serrée, ce qui me permis de me coller contre elle dans une étreinte moite. Pour la première fois, mon sexe hypertrophié était plaqué contre son sexe, qui me semblait rechercher le contact. J'eus l'impression que ma verge pénétrait en elle, enveloppée par mon slip, mon pantalon et sa culotte. Pour la première fois, je laissais une de mes mains se glisser sur sa poitrine. Un petit sein frémissant vint spontanément se blottir dans ma paume à travers le fin tissu… Tiens, au fait, où sont les sous-vêtements en " tôle " des journées de plage ? Pris d'un léger vertige, je nageais littéralement dans le bonheur en constatant que les réactions de ma partenaire, loin d'être hostiles, étaient très complaisantes.
· Plus fort, plus fort !
Je venais de pincer légèrement la pointe raidie de son sein. Dans un souffle rauque, elle m'intimait l'ordre d'accentuer ma caresse. Au bout d'un moment je finis par triturer la délicate pointe sans aucun ménagement, encouragé par les réactions de plus en plus intenses de ma partenaire. Diable, qu'une femme frigide répond chaleureusement aux caresses !
L'instant n'était plus aux préambules, extirpant d'un tour de main mon sexe de sa cage, j'enlevais fébrilement sa fine culotte humide et, d'un solide coup de rein, embrochais le petit animal pantelant qui n'en finissait plus de vibrer dans mes bras. Un hurlement de bête blessée répondit à mon geste brutal. Suspendant aussitôt mon élan, penaud, j'étais prêt à me confondre en excuses pour mon manque de délicatesse, quand ma compagne se mit subitement à s'agiter sur la table. Son petit bassin s'anima d'un mouvement alternatif frénétique, qui faisait glisser, d'avant en arrière, ses fesses sur le revêtement plastifié de la table et subir à mon sexe un traitement comme il n'en avait encore jamais connu. La gaine chaude et humide était si étroite, le mouvement saccadé si rapide, que je faillis demander grâce pour mon gland malmené. Entre parenthèse, j'aurais peut-être dû le faire, cela m'aurait évité de marcher pendant plusieurs jours avec les jambes curieusement écartées.
Ces coups de rein fabuleux étaient accompagnés d'un frémissement général de toute sa petite personne et d'une sorte de chant rythmé, qui tenait des gémissements d'un chiot et des hurlements d'un chacal à la lune. Au cours de cette séquence animée, je perçus distinctement que la demoiselle enchaînait les orgasmes avec une périodicité étonnamment courte, à tel point que je renonçais rapidement à en tenir le compte. Emporté par cette micro-tornade, je ne pouvais rien faire d'autre qu'accompagner, comme je le pouvais, le mouvement alternatif et tendre mon sexe, bien raide, pour qu'il serve de bielle à la charmante petite machine à vapeur que j'avais mise en mouvement.
Pendant la première phase de cette cavalcade épique, ma petite cavalière se tenait penchée en avant, les deux bras passés autour de mon cou, s'appuyant sur moi pour donner plus de liberté et de force à son bassin. Peu à peu, sa langue vint obstruer sa bouche ouverte, comme si une soif intense s'était emparée d'elle et qu'elle tentait désespérément de sucer un fruit pour en tirer un peu d'humidité. Quand son excitation atteignit son paroxysme, elle se cambra brusquement, agitant ses bras vers le ciel de façon désordonnée. Son visage se couvrit d'un masque grimaçant de divinité barbare, qui lui donnait une apparence animale, une laideur fascinante qui évoquait des forces primitives et secrètes, enfouies depuis des millénaires dans la conscience humaine. Soudain, une sorte d'explosion se produisit en elle. La belle - oui, elle l'était affreusement à ce moment précis - après un dernier sursaut particulièrement violent, se rejeta en arrière et c'est miracle que je pus la retenir, pour éviter qu'elle ne se brise le crâne contre le mur proche. Un cri perçant, une vague liquide inondant mes couilles, déjà pas mal humides, et le miracle était consommé. Michèle m'avait rendu témoin, abasourdi, de sa frigidité exemplaire.
Tenant dans mes bras une poupée désarticulée, j'étais encore étourdi par la séquence prodigieuse que je venais de vivre. Je ne parvenais pas à savoir si j'avais jouis moi-même, éjaculé dans ma partenaire ou pas, ce qui pouvait être ennuyeux ne sachant pas si elle avait pris toutes les précautions d'usage.
D'habitude très maître de mes éjaculations, j'avais été débordé par son " dynamisme ". Comment baptiser cette séance à laquelle je venais d'avoir droit ? Ce que je suis incapable de décrire, c'est l'intense frémissement interne qui ne quittait pas la jeune femme dès les premières caresses qu'elle subissait. Je devais découvrir, avec le temps, que les parties de son corps, qui permettaient de la mettre en transe, étaient aussi innombrables qu'inattendues. Inutile d'essayer de les énumérer, je crois qu'il suffisait de caresser pendant quelques secondes n'importe quelle surface de son corps, pour la mettre en vibration et la conduire rapidement à un orgasme. Parmi les surfaces non sexuelles, il en étaient deux particulièrement sensibles : sa bouche et les lobes de ses oreilles. Dès que le processus était enclenché, Michèle perdait le contrôle de ses réactions et devenait un objet pantelant de plaisir. D'où la peur que ce risque de dépendance avait fait naître en elle et l'avait conduite à chercher à repousser les hommes, irrésistiblement fascinés par les effluves de ses mille petits bonheurs quotidiens. En fait de frigidité, elle avait la hantise d'être nymphomane et essayait de s'en défendre avec la volonté de fer qui l'a toujours caractérisée.
Reprenant son souffle et sortant un peu de sa torpeur, ma partenaire s'enquit aimablement de l'état de mon plaisir. Complètement inconsciente de ce qui s'était passé précédemment, elle s'inquiétait de ma propre jouissance. Sans dire un mot, je l'a fis se retourner, le ventre posé sur la table et la jupe toujours largement retroussée, je me mis ensuite en position pour lui faire comprendre quel était l'objet de mon désir. D'une petite voix, elle me demanda d'être délicat, affirmant que c'était la première fois qu'elle subissait ce genre d'assaut.
Je fus d'autant plus facilement délicat que mon sexe n'avait plus toute son expansion initiale, que son petit anneau était abondamment lubrifié par son généreux voisin et, surtout, que mon gland, déjà beaucoup sollicité, demandait à être ménagé. C'est donc tout en douceur que je forçais son petit orifice, effectivement très étroit, mais suffisamment souple pour s'adapter assez rapidement au calibre de mon outil, limitant la pénétration à la première cavité de son organe. Et là, nouvelle surprise, après quelques aller et retour précautionneux, je constatais que ses fesses s'animaient progressivement d'un mouvement complémentaire au mien. Les lèvres délicates de son petit trou du cul se mirent à suivre le mouvement de mon gland, à tel point que je ne sus bientôt plus très bien si c'était mon sexe qui enculait son anus, ou si c'était son anus qui suçait mon gland. Il était clair que mon petit phénomène ne pourrait pas se contenter de subir une approche du supplice du pal, mais que son cul allait se révéler être un organe privilégié de son plaisir multiforme. Adieu ma délicatesse et mes mouvements limités en amplitude, peu à peu mon petit diable s'animait et accélérait le rythme et la profondeur de mes pénétrations. Agréablement mouillé par de petites jouissances propres à son trou du cul, mon sexe, qui n'en demandait pas autant, perdit rapidement le premier rôle, au profit d'un anus en folie. À un rythme enfiévré, ses fesses bien écartées vinrent battre contre mon ventre. Comprenant intuitivement ce qui limitait mon/son action, ma partenaire s'empara alors de ses deux rondeurs jumelles et les écarta résolument pour s'assurer que le petit anneau vienne bien frapper directement contre mon bas-ventre. Et voilà la succession des orgasmes qui reprit, avec tout l'accompagnement sonore et gestuel que j'avais déjà connu. Je me retrouvais à nouveau dans la situation d'un prince consort qui n'a plus qu'à s'assurer que son sexe reste bien tendu et laisse faire tout le reste à sa petite reine.
Non, il ne sera pas dit que je serai toujours un objet de plaisir pour elle ! Profitant d'une jouissance plus violente, de ma partenaire, j'interrompis l'opération, lui expliquant que je voulais faire varier mon plaisir et profiter de mes dernières ardeurs pour prendre mon pied dans sa bouche. Secrètement, je me disais que là, au moins, je resterais maître de la situation.
Avec une petite moue et un pincement de nez qui manifestait son peu d'enthousiasme, Michèle, entreprit docilement de se mettre en position pour satisfaire à mes exigences. Je m'assis à mon tour sur la table et la laissai s'installer aussi confortablement qu'elle le pouvait devant moi. Un petit tabouret facilita sa mise en place.
Patiemment, j'attendais, comprenant intuitivement que c'était la première fois, également, qu'elle se livrait à cet acte sexuel.
Peu à peu, sa tête s'approcha de mon membre qui reprenait miraculeusement toute sa vigueur. Ses yeux semblaient être fasciné par le sexe tendu qui guettait sa proie, gland à demi découvert, une goutte de liquide à l'orifice du méat. Sa bouche s'arrêta quelques instants à proximité immédiate de l'organe, puis d'un mouvement rapide l'avala profondément. Je m'empressais de corriger quelques détails d'une grande importance, expliquant à mon élève attentive que ses dents ne devaient surtout pas être de la partie et que son aspiration devait se limiter à un minimum, faute de quoi l'opération pouvait devenir un supplice pour moi. Comme je m'y attendais, elle parvint très vite à trouver la bonne formule, comprenant intuitivement que sa bouche devait se comporter comme un sexe qui bénéficie de lèvres plus agiles et plus puissantes, d'une humidification parfaitement contrôlée et d'une aspiration qui peut suppléer à un léger manque de raideur du membre masculin. Cela dit, avec le temps, j'en arrivait parfois à me demander s'il était bien vrai que son sexe, ou son cul, soit inférieur à une bouche, tant ils étaient tous les deux nerveux et agiles !
Je pouvais enfin imprimer ma volonté à ma partenaire, dont la seule fonction n'était plus que de veiller à la satisfaction de mon plaisir.
C'était à nouveau sans compter sur les merveilleux dons de la jeune femme. Sa bouche se révéla bientôt comme étant l'un des sièges les plus sensibles à l'éveil de son propre plaisir. Ce qui fait que rapidement, le scénario connu se répéta une fois de plus, les frémissements, les orgasmes… Il n'y a que les chants qui étaient très différents. Allez donc chanter la bouche pleine !
Emporté par une nouvelle cavalcade de la petite machine à vapeur, je perdis à nouveau le contrôle des événements. Pas tout à fait, quand même. Je profitais d'une jouissance particulièrement accentuée de ma compagne, pour laisser libre cours à ma propre éjaculation et lui injecter quelques gros jets floconneux, droit dans le larynx. Bon Dieu, que c'était bon !
Un instant surprise, à la limite de l'étouffement, mon diablotin repris bien vite le fil de son plaisir. C'est moi qui dû me résigner à l'interrompre, quand je me rendis compte que mes testicules étaient devenues douloureux, en pensant que ce n'était pas la dernière fois de ma vie que je faisais l'amour et qu'il me fallait conserver un organe sexuel en état de fonctionner.
Alors, sa petite bouche cernée par la marque rouge d'une dilatation prolongée, elle se leva dignement et laissa tomber un mot sans appel :
· Salaud !
C'est ainsi que commença ma liaison avec la femme la plus paradoxale que j'ai connue. Elle se prétendait frigide et était un véritable petit volcan, elle était mère de famille et était pratiquement vierge quand je l'ai rencontrée, elle affichait un certain mépris pour moi et se donna à moi sans compter.
Je soupçonnais bientôt que les problèmes, qu'elle avait avec sa sexualité, étaient plus complexes que je ne l'avais cru au premier abord. Je pressentis une sombre histoire de rapports incestueux, vécus au cours de son enfance, qui la conduisit à avoir, à l'âge adulte, une relation très perturbée avec le sexe. Son mari en fit les frais, je bénéficiais d'une embellie, due sans doute aux années passées, mais notre liaison fut quand même très perturbée. Je suis convaincu que mon successeur a hérité d'une partenaire complètement en harmonie avec sa sexualité, mais a-t-il vraiment gagné au change ?
Par Léon